Découvrez les salaires des aides-soignantes, les primes et les évolutions possibles dans le secteur médico-social.
Éléments indispensables du système de santé, ce sont pourtant des travailleuses de l’ombre qui ont longtemps été ignorées des patients, et même des soignants. Mais les temps changent, et c’est tant mieux.La preuve : saviez-vous que le salaire des aides-soignantes a augmenté en 2025 grâce aux réformes récentes ?
Alors, combien gagne une aide-soignante ? Et est-ce qu’il suit la courbe de reconnaissance croissante des professionnels ?
Une aide-soignante gagne plus dans le secteur public que dans le secteur privé : 1 836,20 € bruts par mois vs environ 1.795€. A ceci s’ajoutent des primes récurrentes ou ponctuelles, variables selon les horaires, le service, la localisation, la séniorité… La passerelle vers le métier d’infirmière a été simplifiée et peut permettre d’augmenter ses missions et sa rémunération après 3 années d’expérience.
Description du rôle et des missions principales.Petite précision : on parlera d’aide-soignante tout au long de cet article car d’après une étude de la DREES, 90% des aide-soignants étaient des femmes en 2021.
Sous la responsabilité de l’infirmier, l’aide-soignante a plusieurs missions :
Les compétences de l’aide-soignante ont évolué depuis 2021, signe de son importance et de la tension de l’ensemble des métiers du soin. Elle applique depuis cette date des mesures de prévention, calcule un IMC (indice de masse corporelle), un taux de sucre ou d’oxygène.
L’aide soignante est “la première ligne des premières lignes” en santé. Par ses passages fréquents, elle est la plus à même de repérer une dégradation de l’état de santé du patient et de permettre d’agir rapidement en conséquence.
Aussi, elle met les patients et les soignants dans les meilleures conditions pour mieux vivre leur séjour / mieux réaliser leurs missions.
C’est le pouls des équipes de santé.
La crise du covid a eu le bon côté de mettre en avant le rôle essentiel du métier d’aide-soignant et le besoin d’amélioration de sa rémunération : d’abord par les Accords du Ségur de la santé (2020) et dernièrement par le projet de loi de finances de 2024.
Les aides-soignants dans la fonction publique sont classés en deux grades : classe normale et classe supérieure. Chaque grade est subdivisé en échelons, déterminant l'évolution de la rémunération en fonction de l'ancienneté. Depuis 2021, le métier d’aide-soignant est passé de catégorie C à catégorie B avec 2 conséquences non négligeables :
1. Une revalorisation salariale du métier
2. Des possibilités de progression vers des postes de classe supérieure, comme infirmier, via des concours spécifiques.
Dans le public, l’aide-soignante de la fonction publique peut travailler à l’hôpital, en EHPAD ou dans d’autres structures.
Salaire brut d’une aide-soignante de classe supérieure (sans primes et indemnités)
Dans le privé, il n’y a pas de grille et vont dépendre de l’établissement (clinique privée, EHPAD privé) et de la région, en plus de l’expérience. Voici cependant une moyenne.
Enfin, l’aide-soignante peut exercer en libéral, au domicile de ses patients. Elle créé sa micro-entreprise et déclare ses salaires à l’URSSAF.
Avant de choisir de se tourner vers le publique, le privé ou le libéral, ou faire les trois, il faudra prendre en compte d’autres critères :
Enfin, l’aide-soignant peut aussi travailler en intérim, mais uniquement après 2 ans d’expérience professionnelle comme l’impose depuis 2024 la loi Valletoux. Le salaire moyen en intérim d’une aide-soignante est de 2 134 €.
Plusieurs primes viennent compléter votre salaire et ont leur importance sur votre pouvoir d’achat.
Dans le public, les aide-soignants peuvent effectuer jusqu’à 240 heures supplémentaires qui seront rémunérées avec une majoration de 10% ou transformées en repos compensatoire.
Dans le privé, d’autres avantages existent :
Aussi, le nombre d’heures supplémentaires des salariés à temps plein est plafonné à 220 heures par an.
On l’a vu dans le tableau comparatif, une fois n’est pas coutume : le salaire d’une aide-soignante est plus élevé en hôpital public que dans le privé et en soins à domicile (en moyenne).
Le salaire évolue aussi selon la région. Par exemple, une aide-soignante peut gagner jusqu’à 2 537e par mois à Marseille et 1828e par mois pour un salaire de base de 2059 euros par mois d’après Indeed.
L’aide-soignante travaille en étroite collaboration avec l’infirmière, c’est un binôme essentiel et c’est souvent son évolution naturelle après quelques années.
En plus depuis 2023, la passerelle est facilitée : les aides-soignants peuvent intégrer directement la deuxième année d'études infirmières, après un parcours spécifique et dense de trois mois, en justifiant de 3 années d’expérience et après acceptation à institut de formation en soins infirmiers (IFSI).
L’aide-soignante peut choisir de se spécialiser : auxiliaire de puériculture, assistante de soins en gérontologie, aide médico-psychologique (AMP), accompagnant éducatif et social (AES), ou encore brancardière.
Elle peut aussi exercer un autre métier dans le secteur médico-social si elle veut s’éloigner des soins : secrétaire médicale, éducatrice spécialisée ou encore agent de service hospitalier (ASH).
Enfin, l’aide-soignant peut passer les concours de la fonction publique pour devenir cadre de santé ou rejoindre l’administration hospitalière.
Cerise sur le gâteau : pour passer d’aide-soignante à infirmière, l’employeur peut prendre en charge la formation en échange d’un engagement à travailler dans l’établissement après la formation. L’impact sur le salaire est significatif puisqu’il peut y avoir jusqu’à 1000 euros d’écart.
Devenir éducatrice spécialisée ou cadre de santé offriront aussi une belle évolution de la rémunération, en revanche ce ne sera pas forcément le cas en étant auxiliaire de puériculture, AES, AMP ou secrétaire médicale.
Fonction indispensable du parcours de soin en créant les meilleures conditions physiques et morales, la fonction a évolué ces dernières années : plus de missions, une meilleure rémunération et considération.
D’après le plan France 2030, entre les fins de carrières et la demande croissante de soins, 290 000 postes d’aide-soignantes seront à pourvoir d’ici 2030.
En ajoutant à ça une formation courte après une sélection sur dossier finançable par différents organismes, une diversité dans les établissements dans tout le pays et de nombreuses passerelles d’évolutions, aide-soignante est un très bon moyen de mettre un pied dans la vie active et dans le secteur de la santé.
Et si vous cherchez des missions pour compléter votre salaire, ou découvrir d’autres établissements, ou de nouveaux services, inscrivez-vous sur l’application Hublo.
2 855 593 missions et offres d’aide-soignante ont été mises en ligne en 2024.
Résumé des informations avec une incitation à agir : "Intéressé par une carrière d’aide-soignante ou des formations pour évoluer ? Découvrez nos ressources."
Le salaire moyen d’une aide-soignante en France est de 2059 euros bruts par mois.
Salaire moyen minimum d’une aide-soignante en Bretagne en 2024 : environ 1 800 € à 2 000 € brut par mois.
Salaire moyen maximum d’une aide-soignante en Île-de-France en 2024 : environ 2 300 € à 2 500 € brut par mois.
Le meilleur moyen pour une aide-soignante d’augmenter son salaire est d’être dans le publique puis de passer infirmière, cadre de santé ou éducatrice spécialisée.